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VEILLE - La communication et ses variantes, le chemin vers l’éco-responsable

Dernière mise à jour : 7 mai 2020



Dominique WOLTON dit que la communication est un « idéal d’expression et d’échange », l’ensemble des « médias de masse et des nouvelles techniques de communication » et « ce qui permet aux collectivités de se représenter, d’entrer en relation les unes avec les autres » et « d’agir sur le monde ». De manière générale, la communication est intrinsèque à l’Homme. En effet, l’Homme ne peut pas ne pas communiquer. La communication peut être verbale ou non verbale. Dans un cadre professionnel, la communication a pour mission d’informer sur les orientations et les décisions de l’entreprise, de l’organisation, mais aussi de les expliquer et de les faire comprendre. Pour ce faire, le domaine de la communication se découpe en secteur : la communication interne, externe, la communication culturelle, la communication publique ou bien la communication événementielle. Autant de secteurs qui vont avoir leur propre spécificité.


  • La communication culturelle, qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un outil dont l’objectif est de faire connaître une institution, une association ou un organisme culturel ainsi que leurs actions au plus grand nombre, dans le but d’un élargissement du public. La communication culturelle construit des stratégies qui vont permettre de véhiculer l’image de l’organisme auprès de groupes cibles, en présentant son univers et ses objectifs. Pour mener à bien ces projets culturels, communiquer est essentiel puisqu'il s'agit d'optimiser leur visibilité.


  • La communication événementielle, c’est quoi ?

La communication événementielle regroupe plusieurs perspectives. Deux définitions s’offrent à nous. La première nous dit que la communication événementielle correspond à une appellation générique donnée au sponsoring, au mécénat, au parrainage et à toute technique reposant sur l’utilisation d’un événement quelconque (existant ou créé spécifiquement) (Décaudin, 1995). La seconde nous la présente comme un système composite de communication mis en œuvre par une organisation autour de l’association de son nom ou de sa marque à un événement à caractère socioculturel (sportif, artistique, scientifique...)" (Baux, 1991).

En bref, la communication événementielle est un choix stratégique de communication qui a pour but de marquer les esprits et de faire passer un message défini auprès d’une cible choisie, et ce, en jouant la carte de la proximité avec celle-ci.


  • La dynamique éco-responsable, à quoi ça correspond ?

Il s’agit de chercher à intégrer des mesures de protection de l’environnement dans ses activités, ses principes et valeurs. Cette dynamique et thématique entre de plus en plus dans les discours de nombreux secteurs. La communication n’y échappe pas. Faisons l’état de la situation éco-responsable dans le monde de la communication et ses différents secteurs :


De plus en plus d’entreprises prennent conscience de l’importance de considérer la protection de notre écosystème. De ce fait, beaucoup d’entre-elles vont agir en ce sens grâce à la mise en place d’une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). La RSE est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ».

En France, 65% des entreprises avaient adopté une démarche RSE selon une étude réalisée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique et des pays émergents) en 2017. Il est facile d’imaginer une nette augmentation en trois ans, tant la dynamique éco-responsable prend de l’ampleur ces dernières années.

C’est un fait, et il y a même certaines entreprises qui se créent afin d’être intrinsèquement responsable. Il est bien connu que lorsque l’on agit à plusieurs, l’impact est plus fort. C’est le choix qu’ont fait 6 enseignes en créant, en 2008, un collectif : les Publicitaires éco-socio-innovants. Leur objectif étant de montrer qu’il est possible de communiquer autrement, en proposant des réalisations et des méthodes de communication innovantes qui intègrent l’environnement et la responsabilité sociétale. Ce groupement a joué un rôle pionnier, important dans la rédaction du guide d’application sectoriel spécifique aux métiers de la communication de la nouvelle norme internationale ISO 26000.


  • La norme ISO 26000 :

L’ISO (Organisation internationale de normalisation) est une organisation internationale non gouvernementale qui regroupe 164 membres, composés d’experts internationaux qui vont mettre en commun leurs connaissances pour élaborer des normes internationales d’application volontaires.

L’ISO 26000 (2010) regroupe des lignes directrices « pour tous ceux qui ont conscience qu’un comportement socialement responsable et respectueux de l’environnement est un facteur clé de la réussite ». Cette norme ne pose aucune obligations, mais des directives pour permettre de clarifier la notion de responsabilité sociétale. Elle vise tous types d’organisation, peu importe leur domaine d’activité ou bien leur taille.


La norme ISO 26000 fait figure de référence pour de nombreuses entreprises et labels, qui veulent adopter ce comportement socialement responsable et respectueux de l'environnement. Depuis 2010, pour prendre une fourchette large, de plus en plus d’entrepreneurs prennent ce virage et de nombreuses agences éco-responsables voient le jour. Il suffit de taper sur Google « agence de communication éco-responsable » ou bien « agence d’événementiel éco-responsable » pour voir s’afficher une liste de jeunes agences qui répondent à ces critères verts.


Notons également que des écoles existent pour former aux enjeux écologiques. L’école Sup’écolidaire par exemple, basée à Lyon, forme aux enjeux écologiques, sociaux et démocratiques, géopolitique, droit, économie sociale et solidaire, développement durable… La formation permet d’acquérir des compétences variées comme par exemple l’éducation, les relations publiques, la communication, la gestion de projet et d’autres encore.

L’école IET (Institut des technologies de l’environnement), forme ses étudiants aux métiers de l’environnement, de l’aménagement du territoire et du management en développement durable.

Des formations qui sont de plus en plus prisées par les étudiants, car les jeunes sont de plus en plus engagés dans une dynamique éthique et éco-responsable. Ce fait se justifie notamment par le fort pourcentage de jeunes ayant voté pour la liste Europe écologie aux dernières élections européennes. Nous trouvons dans un article du parisien, le 28 mai 2019, ces données : « 25 % des 18-24 ans et 28 % des 25-34 ans auraient voté pour les écolos, selon un sondage Ipsos. »


Si nous considérons que la jeunesse est notre futur, il y a fort à penser que des initiatives entrepreneuriales comme la création d’agences responsables ne va pas s’arrêter là.

 

Sources :



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